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Le 21 juin est la Journée mondiale de l’hydrographie

Michel Floch, 21/06/2017

«Nous avons des cartes à plus haute résolution de la Lune et de Mars que de la plupart de nos mers et océans», a déploré Robert Ward, secrétaire général de l’Organisation Hydrographique Internationale, à l’occasion de la conférence des Nations Unies sur les océans qui s’est déroulée à New York.

Alors que ce 21 juin est la Journée mondiale de l’hydrographie, l’OHI appelle à redoubler d’efforts pour faire en sorte que les mers et les océans du globe soient convenablement hydrographiés et cartographiés. Selon les statistiques entretenues par l’organisation, basée à Monaco, la profondeur d’au moins 85% des mers et océans du monde n’a pas encore été mesurée directement. Plus de 50% des eaux côtières du globe n’auraient même jamais été hydrographiées. « Malgré des années d’efforts des hydrographes du monde entier, l’essentiel des profondeurs indiquées sur les cartes océaniques sont déduites de mesures du champ de pesanteur recueillies par satellite qui peuvent ne pas détecter des reliefs importants et ne fournissent qu’une description grossière des monts sous-marins, dorsales et canyons. De nombreux reliefs sous-marins restent à découvrir », souligne l’OHI.

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Celle-ci rappelle que c’est en 2005 que l’Assemblée générale des Nations Unies a approuvé le principe d’une Journée mondiale de l’hydrographie célébrée chaque année pour faire connaître les travaux de l’OHI et aider à améliorer l’information hydrographique à l’échelle mondiale. Pour son édition 2017, cette journée a pour thème «Cartographier nos mers, océans et voies navigables – plus important que jamais».

Lors de leur dernière assemblée, les 87 États membres de l’OHI ont adopté une résolution visant à améliorer la connaissance de la profondeur et de la forme des fonds marins à l’échelle mondiale. «Cela passe par une utilisation accrue, dans les eaux peu profondes, de techniques récentes telles que la bathymétrie par satellite et le laser aéroporté, ainsi que par la bathymétrie participative mobilisant les navires et embarcations existants dotés d’un sondeur de navigation standard pour qu’ils mesurent et enregistrent la profondeur au cours de leurs transits normaux et téléchargent les données dans la base mondiale de données de profondeur en accès libre de l’OHI – le centre de données OHI pour la bathymétrie numérique. De là, les données de profondeur peuvent être utilisées pour contrôler et améliorer les cartes existantes ainsi que pour aider les gestionnaires, les scientifiques et les industriels à planifier l’exploitation de la mer et de ses ressources de manière durable et efficiente».

 

 

Source : Mer et Marine

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